Une 3ème vélorution à Bischheim en un an et demi. Une 5ème vélorution à Schiltigheim en moins de quatre ans. Pourquoi tant d’actions sur le nord de la métropole ? On vous explique tout !
Visuel @Studio Lapointe
Nos revendications sont simples, mais aucune d’elles n’a pour le moment été mise en place. La voiture est encore reine.
- 30km/h maximum là où il n’y a pas de véritable pistes cyclables larges dissociées d’un trottoir
- Un plan de circulation pour supprimer le trafic de transit
- Un plan de circulation pour créer des pistes cyclables rapidement
- Des aménagements tactiques provisoires pour tester.
A Schiltigheim
Tout d’abord, le dossier Schiltigheim : l’équipe de la maire écologiste Danielle Dambach aux manettes depuis 2018 annonce régulièrement un apaisement de la ville et promet l’arrivée du tram, en théorie alternative à l’usage de la voiture en ville.
La concertation lancée par la ville et ouverte aux associations et collectifs depuis fin 2020 a fait émerger des revendications unanimes : sécuriser les axes nord-sud et est-ouest. A savoir aménager la route de Bischwiller avant que les travaux ne commencent sur la route du Général De Gaulle (où le tram circulera). Et aménager le Vélostras est-ouest passant notamment par le pont de Lauterbourg, marqué comme achevé sur les plan véloptimiste de l’Eurométropole depuis … 2019. Pour le moment, aucun de ces deux chantiers n’est entamé, ce qui suscite l’inquiétude des militant·es, voire un sentiment d’à quoi bon…
Cette concertation schilikoise a fait l’objet d’un courrier de 32 points à résoudre remis en main propre par les assos en mars 2021.
Nous avons cartographié l’avancement des ces demandes :
A Bischheim
Ensuite le cas Bischheim. La ville, bonnet d’âne des villes cyclables dans le département selon le baromètre 2021 parlons vélo de la FUB fait du sur place et se contente d’un modèle tout-voiture hérité des trente glorieuses. Ce ne sont pas les vagues projets de bétonniser une piste le long de la voie ferrée ou la berge ouest du canal qui sécuriseront les déplacements à vélo. Les cyclistes, et spécialement les plus vulnérables, ont besoin d’aménagements en site propre en cœur de villes, au plus près des commerces, administrations et établissements scolaires !
Un collectif de citoyen·nes de la ville a rencontré Alain Jund puis Jean-Louis Hoerlé avant de leur envoyer 10 propositions simples pour sécuriser les piétons et cyclistes. Zéro réponse officielle à ce jour…
Nous avons cartographié ces demandes :
La vélorution aura pour parcours les 4 axes principaux de ces deux villes :
- l’avenue de Périgueux : l’étroitesse de cet axe à l’est du pont rend compliqué tout aménagement mais une limitation à 30km/h aurait tout son sens.
- la rue de Lauterbourg, tronçon du Vélostras fantôme est-ouest, qui fait débat depuis tant d’années (aménagement provisoire ou pérenne ? passerelle ou tunnel ?) et qui n’a vu comme « amélioration » récente que l’enlèvement des ralentisseurs…
- la route de Brumath véritable scène de tous les rodéos et autres violences motorisées ordinaires, avec sa largeur indécente (4 voies voiture par endroit et zéro espace alloué au vélo !). Dans son prolongement vers Strasbourg, la route du général De Gaulle, les élu·es attendent sagement l’arrivée du tram, en 2027… Les cyclistes peuvent attendre…
- La route de Bischwiller, axe traversant les 3 communes du nord et faisant l’objet. Sur cette route qu’il serait bon de rebaptiser « rue de Bischwiller », les revendications associatives sont claires et unanimes : un sens unique et l’enlèvement des places de stationnement pour un aménagement cyclable en site propre. Et pourtant à Schiltigheim, la ville a demandé une vélorue espérant que les 15000 voitures par jour restent tranquillement derrière les cyclistes (impensable), une évidemment rejetée par l’Eurométropole. Les élus en charge des dossiers auraient été inspirés de lire les publications du Cerema ou le guide de Paris en selle avant une demande aussi farfelue (une vélorue ne fonctionne qu’avec un trafic inférieur à 1000 voitures /jour). La vélorue rue principale et rue des pompiers est déjà un échec. Peu-on imaginer la même chose avec 15000 véhicules par jour et la ligne L3 ? Nous soutenons la démarche d’apaisement de cet axe promis par la maire de Schiltigheim, encore faut-il que les projets soient réalistes.
- Pire à Bischheim, on n’imagine surtout pas rogner sur le monopole de la voiture sur cet axe. Pourtant des études d’aménagements cyclables ont déjà été réalisées il y a une quinzaine d’années.
Alors, un mandat de perdu à l’heure de l’urgence climatique et de la nécessaire sobriété de nos déplacements ? A Bischheim ce serait sans surprise. Mais à Schilick il est encore temps d’agir…
Mobilisons nous !!
En savoir plus :
- Communiqué de presse de l’évènement : Communiqué de presse_vr_08_10_2022
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